Après des années d’absence, Louis revient dans la ville de son enfance pour avertir sa mère, sa sœur, son frère et sa belle-sœur de sa mort imminente. Mais on devient parfois un étranger pour les siens, et les retrouvailles tâtonnent avec brutalité. Les personnages tentent difficilement mais résolument de s’exprimer un amour immense, parasités par l’indicible d’une fracture sociale, géographique et sexuelle. Jean-Luc Lagarce est mort du sida à 38 ans. Sa pièce Juste la fin du monde, tout à la fois pudique et politique, aborde la maladie sans jamais la nommer. Amoureux de ce texte depuis longtemps, Hugo Favier l’embrasse pour sa première mise en scène. Entre mutisme et lyrisme décomplexé, nous assistons à une tentative bouleversante et illusoire, la quête d’une emprise sur le réel avec les mots.
Distribution
Texte : Jean-Luc Lagarce
Mise en scène : Hugo Favier
Avec Aminata Abdoulaye Hama, Alizée Gaie, Louis Oudenot, Silvio Palomo, Aymeric Trionfo et Mélanie Zucconi
Placement libre