Un cabaret jazzy pour une humanité infernale!
Bienvenue dans les bas-fonds londoniens des Roaring Twenties. Ici, règnent voleurs, assassins, flics corrompus, exploiteurs de tout poil, mégères cupides et catins malhonnêtes. L’Opéra de Quat’sous est un portrait cruel de l’humanité où tout le monde trahit tout le monde et où seul l’argent fait loi. Cette œuvre, écrite en quelques mois par Brecht et Weill, mêle drame, cabaret sensuel et burlesque dans une énergie de crépuscule du monde.
Jean Lacornerie, fin connaisseur de Kurt Weill, s’est attaqué à ce monument, à l’automne 2016 pour créer?sa version de l’œuvre. La nouvelle traduction du texte commandée à René Fix restitue les dialogues au plus près du texte initial de 1928. Sous la direction du metteur en scène, ce théâtre épique (et ses savoureuses parodies) est interprété par neuf musiciens et huit chanteurs-acteurs jouant avec brio de ce rythme grinçant, syncopé et jazzy, de ce ton modulé entre ironie et légèreté qui tend à redonner au monde un peu de sa bonté. Avec les gueules cassées des grandes marionnettes d’Émilie Valantin, qui peuplent le plateau de mendiants, malfrats, flics et prostituées, ils offrent une relecture vivifiante de ce chef-d’œuvre intemporel.
Une plongée dans la boue pour s’y ébrouer, prendre de la distance et regagner l’humanité.
« Un orchestre hors pair fait sonner les cuivres alors que les comédiens-chanteurs interprètent avec brio ces airs entrés dans la mémoire collective » –Le Figaro
De : Kurt Weill et Bertoit Brecht
Mise en scène : Jean Lacornerie
Avec : Gilles Bugeaud, Pauline Gardel, Vincent Heden, Nolwenn Korbell, Amélie Munier, Florence Pelly, Jean Sclavis et Jacques Verzier
Durée : 2h
Places numérotées